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21 mars 2008

La consommation moyenne

La consommation de carburant des voitures particulières
(résultats d'avril 1987 à décembre 1998)

En 1998, la consommation moyenne aux 100 kilomètres (tous carburants) des voitures particulières a très légèrement diminué (-0,3 %). Il s'agit de la première année où les véhicules acheteurs de carburant sans plomb représentent plus de la moitié de l'ensemble. En parts de volumes achetés par les ménages, c'est le supercarburant sans plomb 95 qui a le plus augmenté, en atteignant 17,6 % (+3,8 points par rapport à 1997) du total, dépassant maintenant le supercarburant plombé.

Les résultats ci-après résultent de l'exploitation du panel (1) " SECODIP "(2). Cette opération est la seule disponible en France de cette ampleur (voir en fin de note pour quelques précisions méthodologiques). En effet, les consommations conventionnelles, publiées par l'ADEME, permettent d'effectuer des comparaisons des divers types de voitures particulières, mais dans des conditions différentes de la circulation réelle (néanmoins, l'application de la norme européenne 93-116, à partir de 1997, semble avoir beaucoup rapproché les valeurs conventionnelles de la réalité). Le panel commandé par le SETRA, de juin 1983 à août 1985, visait aussi la mesure des consommations moyennes, mais la difficulté des mesures a conduit à abandonner l'étude des consommations pour se limiter aux déplacements interurbains. Enfin, le panel INRETS/SOFRES donne des consommations annuelles moyennes, mais elles ne résultent que de l'évaluation des panélistes, une fois par an, sans utilisation d'un carnet de bord.

1. RÉSULTATS GÉNÉRAUX

CONSOMMATIONS MOYENNES

Indicateurs généraux de consommation

Période d'un an : avril 87 - mars 88

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

Consommation aux 100 km (en l)
Dont :

8,53

8,55

8,40

8,25

8,14

8,05

7,96

7,75

7,76

7,73

7,63

7,61

Supercarburants

8,82

8,88

8,81

8,68

8,62

8,61

8,60

8,43

8,49

8,38

8,30

8,28

Essence ordinaire

8,56

8,81

8,45

N.D.

N.D.

N.D.

N.D.

N.D.

N.D.

N.D.

N.D.

N.D.

Gazole

7,12

7,02

6,87

6,73

6,69

6,62

6,67

6,61

6,67

6,72

6,72

6,72

Consommation moyenne en 1998, en litres aux 100 km, selon les principaux critères :

      Tous véhicules

      Essence

      Diesel

      Âge des véhicules

          5 ans et moins

      7,4

      7,9

      6,8

          6 à 10 ans

      7,6

      8,3

      6,6

          11 à 15 ans

      8,3

      8,8

      6,8

          16 ans et plus

      9,6

      10,0

      7,8

      Puissance fiscale

          5 CV et moins

      6,8

      7,3

      6,1

          6 à 10 CV

      7,8

      8,6

      7,0

          11 CV et plus

      11,1

      11,0

      11,6

      Zone d'habitat

          zones rurales

      7,2

      7,8

      6,5

          20 000 à 50 000 hab.

      7,6

      8,3

      6,7

          50 000 hab. et plus

      7,8

      8,5

      6,9

          région parisienne

      8,3

      8,8

      7,1

      Moyenne tous critères

      7,6

      8,3

      6,7

      On observe ainsi, sans surprise, l'augmentation de la consommation moyenne avec l'âge des véhicules, la puissance et l'urbanisation de l'habitat.

      Poids des différents carburants

          Pourcentages de véhicules acheteurs des divers types de carburants

          Pourcentages des volumes achetés des divers carburants

          Année 1997

          Année 1998

          Écart
          (en points)

          Année 1997

          Année 1998

          Écart
          (en points)

          SUPERCARBURANTS

          69,3

          68,2

          - 1,1

          63,3

          61,6

          - 1,7

          plombé

          29,8

          24,9

          -4,9

          19,3

          15,8

          - 3,5

          sans plomb

          49,7

          51,0

          + 1,3

          44,0

          45,8

          + 1,8

          sans plomb 95

          24,0

          26,7

          + 2,7

          13,8

          17,6

          + 3,8

          sans plomb 98

          45,7

          43,9

          - 1,8

          30,2

          28,2

          - 2,0

          GAZOLE

          30,2

          31,3

          + 1,1

          36,7

          38,4

          + 1,7

            Dans la répartition des volumes achetés par les ménages, on remarque qu'il y a diminution de la part de supercarburant, augmentation de celle du gazole, traduisant le passage au diesel d'un certain nombre d'automobilistes. En effet, les parcs à mi-année tirés des estimations du C.C.F.A. font apparaître, entre les années 1997 et 1998, un accroissement de 7,2 % du parc diesel, cependant que le parc à supercarburant a diminué de 0,6 %.

            Évolution récente des moyennes par véhicules

            QUANTITÉS EN LITRES (FRANCE + ÉTRANGER)

            KM PARCOURUS (FRANCE ET ÉTRANGER)

            1997

            1998

            1997

            1998

            Tous véhicules particuliers

            974

            962

            12 765

            12 641

            Évolution année N/N-1 (en %)

            -0,3

            -1,3

            +0,9

            -1,0

            Véhicules particuliers à essence

            879

            863

            10 590

            10 423

            Évolution année N/N-1 (en %)

            -1,2

            -1,9

            -0,3

            -1,6

            - utilisant du plombé et du sans plomb

            879

            863

            10 578

            10 423

            - n'utilisant que du plombé

            797

            726

            9 088

            8 241

            - n'utilisant que du sans plomb

            912

            913

            11 259

            11 230

            Véhicules particuliers diesel

            1 201

            1 182

            17 872

            17 589

            Évolution année N/N-1 (en %)

            -0,3

            -1,6

            -0,3

            -1,6

            Si l'on multiplie ces valeurs par les parcs à mi-année tirés des estimations du C.C.F.A., on obtient le tableau suivant :

            Évolution récente des totaux (parc immatriculé en France)

            Quantités totales
            (milliers de m3)

            Véhicules-km
            (millions)

            1997

            1998

            1997

            1998

            Tous véhicules particuliers

            25 124

            25 445

            329 273

            334 354

            Évolution année N/N-1 (en %)

            +1,6

            +1,3

            + 3,0

            + 1,5

            Véhicules particuliers à essence

            15 862

            15 647

            191 097

            188 979

            Évolution année N/N-1 (en %)

            - 1,5

            - 1,4

            -0,6

            - 1,1

            Véhicules particuliers diesel

            9 308

            9 833

            138 508

            146 323

            Évolution année N/N-1 (en %)

            + 7,3

            + 5,6

            + 7,3

            + 5,6

            On note que, comme en 1997, les quantités totales d'essence consommée ont diminué, alors que celles de gazole ont sensiblement augmenté ; il en est de même pour les distances totales parcourues.



            2. CONSOMMATION DE CARBURANTS DES VOITURES EN FRANCE

            En 1998, la consommation moyenne tous carburants (aux 100 kilomètres) a légèrement diminué, malgré une stabilisation pour le gazole considéré isolément sur 1996-1998. Comme d'habitude, l'augmentation de la part des voitures à gazole entraîne une baisse d'ensemble. En effet, la part de diesel parmi les immatriculations neuves (40 % en 1998, 42 % en 1997), bien que n'atteignant pas le niveau record de 1994 (48 %), est encore sensiblement supérieure à celle du parc. Le flux des nouveaux véhicules diesel entraîne donc un accroissement de leur part dans l'ensemble du parc. D'après les estimations du C.C.F.A., les voitures diesel représentaient 31 % du parc à la mi-98, contre 30 % au milieu de 97. Leur niveau de consommation moyen est pratiquement le même que celui de 1990. Toutefois, cette année encore, il y a eu une diminution de consommation moyenne pour les voitures à essence, baisse très légère, comparée à celles des deux années précédentes. Deux types de causes peuvent expliquer ce phénomène de ralentissement de la baisse (en supercarburant et pour l'ensemble) :

          • Un léger vieillissement du parc, signalé par le C.C.F.A. : l'âge moyen des voitures était estimé à 7,2 ans au 1er janvier 1999, contre 7 ans au 1er janvier 1998.
          •  
          • Un ralentissement des progrès réalisés sur les véhicules neufs ; en effet, les données de l'ADEME montrent que, depuis une dizaine d'années, les consommations conventionnelles ne diminuent guère : de 1987 à 1997, -0,8 % sur l'ensemble, mais +1,9 % sur l'essence et +2,7 % sur le diesel. Toutefois, il y a eu une nette amélioration en 1998 par rapport à 1997 : -1,7 % sur l'essence, -3,2 % sur le diesel, et -2,2 % pour l'ensemble. Dans ce cas, l'amélioration d'ensemble est due au progrès sur chaque carburant, puisque la part des immatriculations diesel a diminué entre 1997 et 1998. Ainsi, le faible progrès d'ensemble sur dix ans (mesuré de 1987 à 1997, car le changement de cycle conventionnel ne permet pas une comparaison directe 1988-1998) est dû surtout au profond changement dans la structure des immatriculations neuves : 40 % de voitures diesel en 1998, contre 24 % seulement en 1988. L'une des raisons pourrait être l'accroissement du nombre d'appareils auxiliaires, entraînant un alourdissement des véhicules : l'ADEME indique, pour les voitures neuves, une augmentation de la masse unitaire moyenne, en dix ans, de +19,9 %, avec + 14,3 % sur les voitures à essence et + 19,6 % sur les diesel. L'obligation du pot catalytique sur les voitures neuves à partir de 1993, a dû aussi contribuer à détériorer la situation ; sa part est passée de 2,9 % des véhicules à essence au 1-1-93 à 38,8 % au 1-1-98. D'une manière générale, les efforts des constructeurs pour faire diminuer les émissions de polluants ne sont pas toujours compatibles avec une diminution de la consommation moyenne. Les systèmes électriques entraînent aussiune augmentation de consommation de carburant, ainsi que la climatisation, qui s'est fortement développée depuis cinq ans. En conséquence des faibles progrès sur la consommation moyenne des voitures neuves, l'effet énergétique des renouvellements de véhicules dans le parc se réduit, puisque les nouveaux ne sont pas beaucoup plus sobres que ceux d'il y a dix ans.
          •  

          • Malgré l'arrêt de la baisse en diesel (la dernière remonte à 1994), la moyenne des consommations aux 100 km se situe encore, pour le gazole, à 19 % au-dessous du super, malgré un parc de véhicules plus puissants (en puissance réelle). Cet écart est dû à des facteurs techniques, mais aussi à la plus faible part de kilométrage en ville pour les voitures à gazole : 22 % en 1998, contre 26 % pour les voitures à essence (bien que la différenciation tende à se réduire, puisqu'en 1997, ces parts étaient respectivement de 18 % et 25 %). Cependant, les utilisateurs de voitures diesel consomment annuellement de plus grandes quantités de carburant que les autres, compte tenu de leur kilométrage annuel supérieur : environ 1,7 fois celui des voitures à essence. Le gazole a représenté 38,4 % du volume de l'ensemble des carburants pour voitures achetés par les ménages, après 36,7 % en 1997 (et 34,5 % en 1996).

            2-1 Carburants sans plomb

            Le total des livraisons de super sans plomb (y compris hors ménages) a crû de 5,8 % de 1997 à 1998 (6,7 % de 1996 à 1997), atteignant 65,6 % du total des supers, contre 61,0 % en 1997 (source : Comité Professionnel du Pétrole). Dans le panel ménages de SECODIP, le super sans plomb représente, en 1998, 45,8 % du volume total de carburants achetés par les ménages, contre 44,0 % en 1997. Il représente aussi 69,5 % des supercarburants, contre 63,5 % en 1996. Il s'agit majoritairement de super sans plomb 98, même si la part de ce dernier a diminué, alors que celle du sans plomb 95 a fortement augmenté (passant de 13,8 % des volumes en 1997, à 17,6 % en 1998). Le volume de supercarburant plombé acheté par les ménages a continué à diminuer, passant de 19,3 % à 15,8 % de l'ensemble des carburants. C'est en 1994 (cf. graphique en dernière page) que la part du sans plomb a dépassé pour la première fois celle du carburant plombé dans les volumes achetés par les ménages. Depuis, l'écart s'accentue chaque année ; en 1998, le volume de sans plomb a représenté presque le triple de celui de super avec plomb. En part du parc, les acheteurs de super sans plomb (exclusifs ou non) ont pour la première fois, en 1998, dépassé la moitié de l'ensemble (51,0 %, contre 49,7 % en 1997).

            Comme les années précédentes, les consommations les plus élevées (aux 100 km) sont celles des utilisateurs exclusifs de super plombé, ce qui reflète certainement l'âge avancé des véhicules correspondants. À l'inverse, les utilisateurs exclusifs de sans plomb sont les plus sobres (par 100 km) des consommateurs de supercarburant.

            Les utilisateurs exclusifs de sans plomb ont un kilométrage plus fort que la moyenne des consommateurs de supercarburant : 11 230 km, contre 10 423 pour l'ensemble des voitures à supercarburant. Toutefois, ces parcours sont nettement plus faibles que ceux des voitures à gazole (17 589 km). Les plus petits kilométrages sont le fait des utilisateurs exclusifs de super plombé : 8 241 km (contre 9 088 en 1997, soit une baisse de 9,3 %) ; il ne peut s'agir que de véhicules anciens, dont nous savons, par les exploitations précédentes, qu'ils sont de plus petits rouleurs que les récents.

            2-2 Parts de carburants achetés à l'étranger

            Pour l'ensemble de la France, la tendance, sur 1990-1994, était à la baisse. Depuis 1995, on assiste à une remontée ; en 1998, on retrouve le niveau atteint en 1997 (2,6 %). Les résultats diffèrent suivant le type de carburant utilisé : 3,0 % pour les essences et 2,3 % pour le gazole (cet écart a toujours été de même sens sur la dizaine d'années observée). Le maximum est atteint par les utilisateurs exclusifs de super sans plomb : 3,2 % (comme en 1997). Le minimum est le fait des utilisateurs exclusifs de super plombé : 1,0 % (il s'agit dans ce cas de véhicules anciens ; de plus, l'Allemagne ne distribue plus de carburant avec plomb depuis la mi-octobre 1996).

            Les différences régionales sont importantes. Ce sont toujours les mêmes trois régions frontalières qui atteignent les pourcentages les plus importants :

                1996

                1997

                1998

                Alsace

                8,2 %

                8,2 %

                7,1 %

                Lorraine

                12,3 %

                16,1 %

                15,3 %

                Nord-Pas-de-Calais

                7,4 %

                6,4 %

                5,8 %

                  Il faut noter que, sur les années 1996 à 1998, l'écart de prix des carburants en Allemagne et en France a été assez important (en faveur de l'Allemagne), avec une tendance à l'accroissement en 1997 et 1998. Il est donc vraisemblable qu'un certain nombre d'habitants frontaliers ont cherché à s'approvisionner en Allemagne plutôt qu'en France.

                  2-3 Variations saisonnières

                  Les séries font apparaître une saisonnalité nette pour les deux types de carburant : maximum de consommation moyenne en hiver, minimum en été. On voit là l'effet des conditions de circulation: la part de circulation en ville (telle qu'elle est mesurée dans le panel) est à son minimum en été (18,5 % des kilométrages au 3ème trimestre 1996, contre 25,1 % au 1er trimestre). Ces variations sont un peu moins fortes pour le gazole, car, dans ce cas, la part de circulation en ville est moins importante (22 % sur l'année 1998, contre 26 % pour les voitures à supercarburant). En année mobile, le ralentissement de la baisse apparaît au début de 1995 (avec une tendance à la hausse pour le gazole).

                  En ce qui concerne les quantités achetées et les kilométrages parcourus, la saisonnalité est inverse de celle des consommations moyennes : maximum en été, minimum en hiver. C'est toujours le gazole qui correspond aux valeurs les plus importantes : sur l'année, 1,37 fois la quantité moyenne d'essence achetée par véhicule, malgré une plus faible consommation aux 100 kilomètres. Les kilométrages en année mobile font apparaître une tendance à la hausse depuis plusieurs années. Ce phénomène semble en relation avec l'augmentation de la part des diesels, et il disparaît quand on observe séparément le super et le gazole.

                  Consommations moyennes aux 100 km
                  (par trimestre et en année mobile)

                  Kilométrages moyens
                  (par trimestre et en année mobile)

                  Quantités trimestrielles achetées
                  (par trimestre et en année mobile)

                  Parts des divers types de carburants
                  (volumes achetés par les ménages)

                  Remarques sur la méthodologie

                    Les données ont été obtenues et traitées à partir d'avril 1987. Les automobilistes ont noté leurs achats de carburant et les kilométrages au compteur correspondants. Ils ont utilisé pour cela un carnet de bord réalisé pour cette opération. Jusqu'en 1995, les informations ont été renvoyées chaque semaine à SECODIP pour exploitation. Depuis 1996, les carnets portent sur une quinzaine de jours, et sont renvoyés deux fois par mois.

                  Le panel comprend 3 300 voitures appartenant à des particuliers (il n'y a pas de véhicules de société). Le recrutement est effectué à partir d'un panel de ménages, auxquels on demande s'ils acceptent de participer au panel de voitures. La représentativité est obtenue à l'aide de onze critères :

                    Ménages : structure par

                        · région de résidence
                        · habitat
                        · effectif du foyer
                        · âge du chef de ménage
                        · revenu du foyer
                        · degré de motorisation

                    Voitures : structure par

                        · type de carburant et puissance du véhicule
                        · région SECODIP (huit régions)
                        · rang du véhicule
                        · origine (marques françaises, étrangères)
                        · âge du véhicule (année de première mise en circulation)

                    On obtient ainsi un panel représentatif du parc national de voitures particulières, des conducteurs et des ménages motorisés.

                  (1) Un panel est un échantillon de personnes que l'on suit dans le temps.
                  (2) Société d'Études de la Consommation, Distribution et Publicité. Le financement du panel a été assuré en 1998, en ce qui concerne les pouvoirs publics, par l'Observatoire de l'Énergie, le Service Économique et Statistique du Ministère de l'Equipement, des Transports et du Logement, et l'ADEME.
                  (3) Comité des Constructeurs Français d'Automobiles.

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